Une lecture pleine d’interrogations
par Moïse Santamaria, comédien.
Il a fallu que je comprenne Ben, non pas son milieu, que je connais, mais sa pensée, son cheminement. Qui est bien emmêlé... J’ai aimé ses questions, sa vision sociale. J’ai failli aller à son jugement et j’avoue qu’en le lisant j’ai fait un pas en arrière quelquefois, mais j’ai vu qu’il ne peut être jugé ; c’est une vie avec toute la sensibilité à fleur de peau qu’elle peut avoir, un être qui ne comprend pas pourquoi on ne lui a jamais dit "Je t’aime", en vient à cette haine qu’il n’a pas surmontée, la vision absurde de la vie vient se rajouter. Ben a fait les deux premières étapes de "la conscience éveillée" : absurdité de la vie et son non-sens mais il n’a pas "pensé" la troisième étape qui est "la révolte". Il a un charisme naturel il me semble car autrement cela mettrait une dureté trop lourde, et bien sûr dans la rue la dérision est une farce habituelle, un mode de vie...
Quelques passages sont étrangement liés à ma vie passée, et par chance j’ai réussi à faire évoluer la pensée...
Caméléon
par Olivier Lejeune, comédien et auteur dramatique.
Je me suis régalé. Beau travail d’écriture... de caméléon, on y croit complètement au personnage... et belle progression dramatique.
En phase avec l’actualité
par Jean-Luc Tartié, ancien comédien, aujourd’hui antiquaire au Cap (Afrique du Sud
Je dois dire que j’ai passé une très bonne soirée à lire ce livre. J’ai beaucoup aimé, c’est drôle, vivant, moderne, et très en phase avec l’actualité. Je trouve que cela pourrait être aussi un super film ; cela fonctionnerait bien au cinema... Je ne suis pas trop bronzé et un peu trop vieux mais j’adorerai jouer le rôle !
Une différence de cadre de référence peut déstabiliser
par Cécile Cuby, responsable commerciale.
Autant au niveau de rencontre que j’ai pu faire lors de mes voyages, la différence de cadre de références peut déstabiliser. La différence culturelle aussi peut être déroutante. Autant la violence, même loin de moi (par écran interposé) m’agresse terriblement. Je dois dire que je ne comprends pas ce mode de fonctionnement. Lorsque j’ai vu la haine (le film), je me suis vraiment senti agressée. Et moi qui aime bien comprendre le mode de fonctionnement de l’être humain, les agressions gratuites et cette violence sont parfois un mystère pour moi. (Même si objectivement tout s’explique).
Quelle maîtrise !
par Christian Delahaigue, administrateur de sociétés.
Quelle maîtrise ! Que de talent dans cette illustration "sociétale" de ce que Verlaine a si bien dit !
Le poète a, aussi, si bien dit aux victimes :
Mais lorsque je mourrai,
Que mon existence se terminera
Que la mort aura fait taire ma flûte...
Je serai heureux de quitter cet univers du péché et de la haine,
Pour me fondre dans l’aurore de l’éternelle beauté,
Pour me désaltérer à la source de l’éternelle lumière...
Ce n’était pas Verlaine mais Abou.
Ce n’était pas non plus le voisin de Ben mais un autre, Abou, Abou El Kacem Chebbi.